Déception
Cela résume assez bien ce que j’éprouve aujourd’hui après quelques jours de recul.
J’avais besoin d’être seul, de me retrouver, de réfléchir peut-être aussi à propos de ce que je suis, à la manière dont je fonctionne. Peut-être peut-on parler de remise en question, c’est en tout cas ce que je pensais, du-moins concernant certaines de mes réactions durant mon dernier séjour à Bordeaux. Des réactions qui me ressemblent, des comportements qui me collent à la peau et m’inquiètent toujours profondément quant à ma capacité de m’entourer et de tisser de vrais liens d’amitié. On a beau dire qu’être franc et entier sont des qualités, lorsque ces « qualités » se manifestent en société, c’est plus souvent sur la forme que l’on est jugé que sur le fond ! On a beau dire que nous avons tous nos défauts, certains passent plus difficilement que d’autres, notamment lorsque ces « qualités » se manifestent lourdement lors d’un repas de réveillon...
Pourtant c’est bien moi qui suis déçu ce soir.
Déçu que des personnes que j’imaginais à l’écoute, tolérantes et profondément « gentilles » puissent finalement se montrer encore plus intransigeante que je le suis ! Déçu que ce que j’imaginais être une amitié naissante se solde par une embrassade hypocrite et des sourires feints dès le premier accrochage ! Déçu enfin qu’à trente ans, deux personnes, soit disant, entières soient incapables de se dire les choses (Quand on pense que cette même personne est toujours la première à prôner pour les autres la communication à outrance…) et préfèrent faire comme si de rien était alors qu’il est clair qu’en un seul instant quelque chose a visiblement été cassé… Voilà ce que je pense…
D O M M A G E…
Encore ce foutu mot !
Ce mot qui me fait penser à toutes ces autres petites choses qui sont autant de galets sur une route que j’ai empruntée. Ce mot qui me fait penser que la route est encore longue et que j’ai bien envie de tenir la distance ! Ce mot qui me rappelle que j’ai beau vouloir me persuader du contraire, je ne suis pas seul sur le chemin, je ne suis pas seul à avoir mal…
Ce mot qui ne me donne plus envie d’en écrire aucun autre que ces trois là :
« Sois pas triste ! »