Les Pilliers de la Terre
Les Pilliers de la Terre est une mini série de huit épisodes produite par les frères Scott (tout de même !) et adaptée d'un roman de Ken Follett publié dans les années 90.
Cette Fresque historique qui suit sur une vingtaine d'années les péripéties liées à l'édification d'une cathédrale, symbole de la survie de tout un village dans l'Angleterre du XIIè siècle, réunit tous les ingrédients d'une bonne histoire mais le pari de l'adaptation est-il réussi ?
D'un point de vue scénaristique, tout est là : intrigues, complots, amours et trahisons sur fond de lutte de pouvoir ; les personnages sont bien écrits et campés par de bons acteurs, très connus pour certains d'entre eux ( Ruffus Sewell - Dark City ; Donald Sutherland - le père de Jack Bauer ; la belle Hayley Atwell - que l'on retrouvera bientôt dans Cpt. America et dont vous trouverez quelques photos plus bas... ; Matthew MacFadyen - MI:5 ). Leurs destins se croisent (un peu à la façon d'un film chorale) et leurs intérêts se recoupent souvent et parfois même alors qu'ils soutiennent des camps opposés, ce qui permet d'atténuer quelque-peu le manichéisme ostentatoire qui règne d'un bout à l'autre de la série. Car pour autant, les gentils sont clairement identifiés et ce dès leur première apparition et les méchants, de même ! Cela nuit beaucoup au suspens et on s'étonnera d'ailleurs de certains choix narratifs qui dénouent toute intrigue dès les premières heures alors que les personnages principaux et la mise en scène semblent jouer sur l'effet de surprise d'une pseudo révélation quelques heures plus tard.
Dommage car encore une fois, il y a dans cette série tous les éléments qui donnent envie, non seulement de se plonger dans cette histoire, mais aussi lorsqu'on se sent, comme moi, l'âme d'un conteur, d'écrire et de développer des sagas aussi riches et immersives que celle-ci.
Je ne peux vraiment parler de la fidélité de l'adaptation par rapport à l'oeuvre originale puisque je ne l'ai pas lue mais un point noir transparaît au fil des chapitres : les raccourcis pris par les scénaristes. On ressent le poids des elipses et les éléments semblent s'enchaîner à vitesse grand "V" ! On est donc en mesure de se demander si huit épisodes de 50 mn n'étaient pas un peu trop courts pour adapter les 1000 pages du roman de K. Follett. On regrettera notamment une fin un peu rapide est pas assez développée.
En conclusion je dirais que cette série, originale déjà par l'époque choisie (à rapprocher des Tudors ou de Spartacus) et sa structure (Merci à Follett d'avoir développé son roman autour de la construction d'une cathédrale et de son maître bâtisseur) est une oeuvre de qualité, immersive, et bien croquée même si on lui reprochera une trop grande facilité dans la mise en scène et des choix narratifs pour le moins étranges ; la photo et les personnages accentuant à chaque épisode le plaisir de replonger dans cet univers .
Mise à jour du 15 décembre : Avec la diffusion sur canal plus de cette série événement, vous êtes nombreux à visiter mon site pour accéder à cette critique. Je vous en remercie et vous invite donc à poster vos commentaires et échanger sur vos impressions sur la série. N'hésitez pas !
Hayley atwell | ||
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