Evidence
Quelle journée !
Ca oui, on peut le dire. une journée bien remplie, en occupations, préoccupations et en émotions intenses.
Avec la solitude (souvent subie mais quelques fois recherchée), avec la fatigue, les nerfs et les incertitudes, je ne sais plus vraiment comment je me sens… J’étais certain de pouvoir faire la part des choses entre l’expression des sentiments dépeints ici et la force véritable de ceux qui m’animent. Car écrire un journal, c’est avant tout Ecrire : une forme d’expression, oui, mais aussi une forme d’expression « artistique » et en cela ces écrits ne sont pas forcément toujours le reflet exact de ce que je suis. Ils sont tronqués, que ce soit par le besoin des mots, des phrases ou du rythme, que ce soit donc par la forme ou par l’instant et davantage encore s’agissant d’un « blog intime » puisque ce dernier est soumis au regard des autres. Tout cela pour dire que parfois un sentiment, lorsqu’il est dépeint, peut paraître plus sombre encore que ce qu’il est réellement.
Sachant cela, je pensais bien évidemment être capable de faire la part des choses – d’autant qu’après tout je suis bien le rédacteur de ce journal – , or je me suis rendu compte sur un simple coup de fil que je n’avais pas la moindre idée de la justesse des sentiments exprimés sur cet espace…
Et à cause de cet appel, mais surtout à cause de celle qui était à l’autre bout, à cause de cet appartement dans lequel je vis sans musique depuis qu’elle n’est plus là, à cause de cet amour qui nous a unis et de ces liens si forts qu’on ne peut les rompre, j’ai craqué en lui disant que nous n’étions plus un couple et que malgré l’intensité de nos sentiments, malgré la difficulté d’imaginer cette vie si difficile l’un sans l’autre, il ne fallait plus désormais penser à moi…
Depuis minuit, nous sommes le quatorze février.
Cela aurait fait quatre ans aujourd’hui que nous aurions partagé nos jours et nos nuits, nos fou rires et nos pleurs, nos joies et nos peines, nos passions, nos doutes, nos peurs et nos larmes.
Cela aurait fait quatre ans aujourd’hui si nous ne nous étions pas séparés il y a peu.
Je te devais ces larmes, je te devais cette dernière émotion du soir, cette première pensée du jour mais nous ne devons plus désormais nous torturer ainsi, nous devons avancer et chacun suivre sa route même si tu le sais : Je serai toujours là pour toi.